Je m’appelle Mohammad et je suis né en 1989 au Darfour, Soudan. Je suis de nationalité soudanaise. Je suis de confession musulmane. Je suis d’ethnie Massalit. Au Soudan, j’étais commerçant. J’ai été à l’école jusqu’à 13 ans. Je suis célibataire.
J’ai fait une demande d’asile en France en raison de persécutions que j’ai subies dans mon pays de la part du gouvernement et des services secrets. J’avais un magasin de produits alimentaires à Nyala dans le Darfour. En mars 2015, des agents du gouvernement sont venus dans mon magasin pour nous demander de l’argent. A ce moment là j’étais à la maison, mais mon associé était au magasin. Il a refusé de leur donner de l’argent. Ils l’ont tué et ils ont tout cassé. Quand je suis retourné au magasin, j’ai vu les agents. Tout était brulé et saccagé. Ils ont menacé de me tuer. Ils m’ont dit qu’ils allaient revenir pour chercher de l’argent et que si je refusais ils me tueraient.
J’ai pris la fuite pour aller à Alfasher, puis dans une autre ville. Ensuite je suis allé en Lybie et à la fin en ltalie. Je suis resté en Lybie plus d’un an. J’y ai travaillé pour gagner mon voyage. C’est dans ces circonstances que j’ai quitté le Soudan il y a plus d’un an et demi.
Je suis arrivé sur le territoire français en septembre dernier. Un retour au Soudan sera pour moi synonyme de mort. Je sais que je serai torturé et tué par les autorités.
Au nom du droit au respect de ma dignité, de mon intégrité tant physique que morale, de ma vie, j’ai sollicité la France en vue d’obtenir l’admission au bénéfice de l’asile, une protection internationale dont je ne saurais me passer sans craindre sérieusement pour ma vie.
Depuis Juillet 2016, je suis les cours de français de l’association chaque mardi et chaque samedi. Je peux m’exprimer oralement et par écrit en français mais j’ai encore besoin d’un professeur pour m’aider et corriger mes erreurs.
Une terre pour tous 